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Pierre qui roule…Bulletin n°9

26 Décembre 2018, par Geneviève

Bibliothèque Nationale de France : ISSN 2551-3923

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Pour comprendre avec qui vous voyagez, nous vous faisons passer par la cuisine avant de vous mettre à table. Comment et pourquoi  sont nés nos voyages, leur évolution et le plaisir que nous partageons volontiers avec vous.

Jacques Sanchez, rédacteur en chef

L'Espagne, la Castille

 

                Comme vous le savez, la Pierre à encre roule de pays en pays, d’Amérique à l’Asie. Mais c’est en dessous des Pyrénées qu’elle parcourt depuis 10 ans déjà cette péninsule ibérique, parce qu’elle est partout splendide mais aussi parce que Jacques est totalement imprégné de culture ibérique.

                Son grand père espagnol, Pierre Sanchez, épuisait ses forces et sa santé dans une mine d’argent familiale au sud de Murcia. Il devint émigré économique et politique, comme l’Espagne en a, hélas, trop connu au début du XX° siècle. Il est parti avec sa jeune épouse dans les bagages d’un ingénieur anglais construire une ligne de chemin de fer au Chili. Jacques vous racontera lui-même cette saga familiale haute en couleur. La famille Sanchez s’est posée ensuite en France, à Oullins car le travail ne manquait pas au PLM, la ligne de chemin de fer, toujours, Paris-Lyon-Marseille ; le grand-père comme « chauffeur », la grand-mère cantinière pour la communauté espagnole grandissante.  Pierre, le père de Jacques cette fois, est né à La Mulatière et Jacques a vécu sa petite enfance à Oullins.

                Tous les ans, au moment des vacances, les Sanchez de France rejoignaient les Sanchez restés au pays. Jacques a connu une Espagne si différente de celle d’aujourd’hui, celle figée dans le franquisme à l’idéologie conservatrice dure, voire fasciste. Il a suivi la reconstruction morale du pays sous l’égide de Juan Carlos, un jeune roi qui sut redonner une cohésion inespérée aux Espagnols ; l’entrée de l’Espagne dans la Communauté économique européenne en 1986, en même temps que le Portugal, dans le même mouvement de libéralisation à la mort des deux dictateurs, Salazar et Franco. Jacques est stupéfait et admiratif de l’énergie déployée par les Espagnols pour estomper la fracture de la Guerre civile et des 40 années de plomb qui ont suivi : le goût pour les fiestas et ferias, du sacré au profane pour le bonheur d’être ensemble quand on a été divisé ; le christianisme comme ferment de cohésion mais sans oublier les avancées sociétales souvent plus poussées que dans le reste de l’Europe. Jacques tient dans ses origines ses convictions européennes renforcées aussi par  celles italiennes et allemandes de sa mère.

                Jacques a le goût inné de la langue de Cervantès, par imprégnation familiale, sans études scolaires, par admiration pour son père parfaitement bilingue, et même plus. Cela s’appelle tomber dans la marmite ou le plat à paëlla. Cette langue internationale qui lui permet de converser avec des péruviens, chiliens, boliviens tout en étant subjugué par « l’exotisme » de ces andins aux modes de vie si éloignés de l’Europe.

                Et que dire du patrimoine, tellement sublime que nous avons maintenant 6 circuits dans la péninsule, tous selon notre formule la plus conviviale qui soit, Jacques au volant de son minibus-interprète et passeur de culture, Geneviève aux explications adressées à nos 7 voyageurs.

*Al sur, l’éblouissante Al-Andalus, trait d’union avec le Moyen Orient et phare artistique islamique.

A son avis, et c’est aussi le mien, la mezquita-cathédrale de Cordoue est l’œuvre la plus originale au monde, celui que nous connaissons bien sûr.

*Al norte, les monuments religieux érigés par les souverains chrétiens en pleine reconquête de leur territoire, traversé par le chemin de pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle en Galice. Ils seront les vainqueurs mais aussi les géniaux continuateurs de l’art de vivre musulman.

*Al este, les catalans si différents des autres, si novateurs à Barcelone, ouverts sur la Méditerranée.

*Al oeste, ouvert sur l’Atlantique, le Portugal, un si petit pays aujourd’hui qui peine à conserver ses habitants, jadis celui de grands découvreurs et conquérants. Leur langue domine l’immense Brésil.

*Al centro, Tolède, la plus raffinée des capitales, celle des trois cultures fondamentales espagnoles, juive, chrétienne, musulmane. Madrid, capitale moderne, modèle des arts, où nous consommerons 12 grains de raisin aux 12 coups de minuit ce 31 décembre.

*en profundidad, la Castille, immense et unificatrice, dont les villes traversées par le Duero constituent le berceau : Ségovie-romaine et juive, Valladolid-capitale politique, Zamora-capitale romane, Salamanque-capitale du savoir, Avila-capitale mystique. Ce circuit est une nouveauté. Jacques l’a conçu, nous aimerions le réaliser, avec vous.

Rejoignez-nous dans ce voyage castillan : ICI

 

Ainsi va l’amour des Sanchez pour la péninsule ibérique, que je partage même si je ne suis pas née Sanchez. Comment résister à la passion familiale de Jacques ! Corentin y a aussi succombé.

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Autres chapitres du Bulletin :

N°1  : Ouzbékistan           N°3 : Ukraine      N°5 : Pérou

N°2 : Sibérie                     N°4 : Tibet          N° 6 Cambodge

N°7 : Géorgie                   N°8 : Chine

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